Atelier de persévérance scolaire. Analyse collaborative d'un dispositif de lutte contre le décrochage.
Guillaume Ponthieu  1, 2@  , Amandine Noël  2@  
1 : Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation
Aix Marseille Université : EA4671
2 : Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation  (ADEF)
Aix Marseille Université : EA4671

La crise sanitaire n'a pas seulement impacté le fonctionnement de systèmes scolaires nationaux, plus ou moins contraints de fermer leurs écoles au gré de l'évolution de la pandémie. Par ses premiers aspects matériels, elle a également mis en lumière la rupture qui pouvait exister entre les élèves quant aux situations d'enseignement-apprentissage ayant désormais lieu à distance, et qualifiant les élèves non sollicités dans ces dispositifs de « décrocheurs ».

Car le décrochage, dorénavant si criant, n'est pas un phénomène apparu seulement au gré des confinements successifs. D'après le CNESCO (2017), ce phénomène concerne 450 000 jeunes de 18 à 24 ans, non diplômés (ou seulement en possession du D.N.B.) et sans formation. Ni démission, ni exclusion, pour reprendre l'expression d'Esterle-Hedibel (2006), le décrochage se définit comme l'« inachèvement d'études en dessous du niveau prescrit par la loi ou les conventions sociales » (Bernard, 2019). Il est le résultat d'un processus plus ou moins long, et « pas nécessairement marqué par une information explicite entérinant la sortie de l'institution » (Guigue, 1998).

Dans une synthèse, Bautier et ses collaborateurs (2002) détaillent une genèse du décrochage en trois étapes, genèse partiellement reprise par Bernard (2019) ; même si les profils divergent, une certaine logique semble se présenter.

Comme le propose Thibert (2013), il est alors question d'agir en amont et/ou en aval d'une telle situation, de choisir entre la prévention, l'intervention et la réparation. 

 

Notre projet de recherche, adossé à des préoccupations exprimées par des enseignants de collège en charge d'un dispositif de lutte contre le décrochage scolaire, vise à rendre compte d'une démarche se situant essentiellement dans la prévention.

 

Soucieux d'améliorer le réel, et rejoignant en cela les recherches actions mentionnées par Astolfi (1993), les professeurs ont sollicité une équipe de chercheurs pour expertiser le dispositif mis précédemment en place, pour l'évaluer puis, le cas échéant, pour l'exporter.

 

La cadre méthodologique repose sur des entretiens semi-directifs (en cours de transcriptions) visant notamment à identifier les freins et les leviers dans la collaboration, et des auto-confrontations simples et croisées (qui auront lieu dans l'année scolaire à venir) afin d'approcher plus précisément le « réel » de l'atelier, avec les élèves.



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